Commission 3
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rédaction des plans à ceux-là seuls qui saisissent les buts d’économie
publique auxquels serviront les plans, c’est-à-dire aux topographes, aux
géomètres. C’est à ce prix que la photogrammétrie pourra rendre de bons
services aux pays civilisés et rendre possible, par exemple, l'accomplisse
ment des levers cadastraux, lesquels sans le secours de la photogrammétrie
constituent une tâche trop vaste et ne pourraient pas être effectivement
terminés.
M. Schneider observe que la photogrammétrie aérienne trouve son
application dans la confection de cartes et de plans; on pourra utiliser
aussi bien la méthode de redressement que la méthode de restitution stéréo
scopique.
Le redressement, en Suisse, est appliqué systématiquement pour la
mise à jour des cartes existantes, mais sans perdre de vue que ces mêmes
levers pourront, plus tard et suivant les besoins, servir pour d’autres
buts. Cela implique un redressement fidèle si l’on veut obtenir un plan
photographique; mais cela exige aussi un appareil de redressement de
construction moderne et susceptible d’un excellent rendement. En posses
sion d’un tel appareil, il sera toujours facile d’utiliser pour d’autres buts
des levers faits primitivement dans un but déterminé. La photogrammétrie
aérienne, conçue et réalisée sur ces bases, justifiera l’achat et l’activité de
tels appareils de redressement, relativement coûteux.
M. Cassinis déclare être parfaitement d’accord avec l’avis exprimé par
M. Haeriiy : l’organisation des travaux pour les cartes topographiques
au 1/25.000 ou à une échelle moindre diffère substantiellement de celle
nécessaire au lever de plans cadastraux ou aux levers faits dans un but
technique. Pour cette raison, les deux organisations doivent être séparées.
Mais l’orateur n’est pas d’accord sur la division du travail entre le
personnel de photogrammétrie et celui de topographie. Il préfère que la
même personne qui a travaillé sur le terrain exécute aussi la restitution.
Le photogrammôtre doit être avant tout un topographe averti. Il est certai
nement plus facile de faire d’un topographe un bon opérateur de restitution
que d’obtenir le contraire.
M. Schermerhorn note, au sujet des observations de M. Schneider,
qu’il est de son avis en ce qui concerne les instruments. Il estime, pour le
reste, que pour chaque tâche, il faut chercher la solution qui convient et
qui soit la plus économique. Il n’v a pas de solution universelle. Pour
chaque lever il faudra faire des prises de vues particulières. Par exemple,
nous avons tenté, aux Pays-Bas, de faire, en vue d’une restitution au
1/5.000, des prises de vues photographiques au 1/15.000. Les petits clichés
ont exigé tant de travaux sur le terrain qu’il a été reconnu plus économique
de refaire la mission de prise de vues au 1 / 8 . 000 .