Full text: Quatrième Congrès International de Photogrammétrie

Deuxième séance 
3il 
Deuxième et dernière séance (29 novembre 1934) 
M. Zaar, Président, ouvre la séance à 14 heures et donne la parole à 
M. Dolezal, Président d'Honneur de la S. I. P., qui développe sa communi 
cation : 
ARCHIVES PHOTOGRAMMETRIQUES DE MONUMENTS 
« Quoique j’aie pris connaissance de l’acceptation par le 3 Q Congrès 
international de Photogrammétrie de la proposition de sa Commission 6 a 
relative aux archives de monuments, j’ai fait mettre à l’ordre du jour de 
la présente Commission 4 a la. question de ces archives, parce que cette 
question est très importante, et que, moi-même — voilà de cela 37 ans — 
je m’étais déjà occupé de la photogrammétrie architecturale comme élève 
de Meydenbauer à Berlin. 
On produit dans tous les Etats civilisés une quantité énorme de vues 
photographiques de monuments historiques. Ces vues n’ont qu’une valeur 
illustrative, sans utilisation métrique, et pourtant la valeur métrique des 
photographies est très grande. On pourrait fixer pour l’éternité leurs 
« images et mesures » en constituant des archives de monuments. 
La photogrammétrie n’est appliquée systématiquement à l'architecture 
qu’en un seul Etat européen : en Prusse. Meydenbauer, en 1885 — voici 
50 ans — a pu fonder, après de longs et opiniâtres efforts faits en vue de 
convaincre les cercles compétents, un institut spécial à Berlin, la Messbild- 
anstalt, consacrée à l’application de la photogrammétrie à l’architecture. 
La Prusse est ainsi le seul pays qui possède des archives d’architecture où 
sont conservés, en « images et mesures », des milliers de monuments. 
A la suite de la Prusse, l’Autriche en 1897 et la Suisse en 1898, à Bâle, 
ont tenté de constituer des archives de monuments. Mais même lorsque 
la photogrammétrie stéréoscopique vint offrir ses grands avantages, on 
n’est pas parvenu à réaliser cette bonne idée. Lorsque je songe aux pré 
cieuses richesses monumentales de la France, de l’Espagne, de l’Italie et 
de l’Angleterre, etc..., et lorsque je me représente le grand profit que pour 
raient tirer d’archives de monuments photogrammétriques, les archi 
tectes, les historiens de l’art et les archéologues, je ne peux que regretter 
la perte qui résulte pour la civilisation de l’état présent des choses. 
En conclusion de ces quelques indications, je soumets aux Sociétés 
nationales de Photogrammétrie le vœu suivant :
	        
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