NOTE XII.
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polyèdre, et soit décrit, du sommet S comme centre, une
surface sphérique dont l’intersection avec les plans de
l’angle solide formera le polygone sphérique AECDEF. Les
côtés de ce polygone AB, BC , etc. servent de mesure aux
angles plans ASB, BSC, etc. et sont par conséquent inva
riables ; quant aux angles A, B, G, etc. du polygone, cha
cun d’eux est la mesure de l’inclinaison de deux plans ad
jacents de l’angle solide : ainsi l’angle B est la mesure de
l’inclinaison des plans ASB, SBC, que nous appellerons ,
pour abréger, inclinaison sur Varête SB ; de même l’angle C
est la mesure de l’inclinaison sur l’aréte SC, et ainsi de
suite.
Nous pourrons donc juger des changements de figure de
chaque angle solide S, par ceux du polygone sphérique
ABCDEF, dont les côtés sont constants, et dont les angles
varient d’une manière quelconque, pourvu que le polygone
ne cesse pas d’étre convexe. Or, dans ces polygones , les
signes des variations sur les angles offrent des lois assez
remarquables , que nous allons exposer dans les deux
lemmes suivants.
E E M M E I.
Tous les côtés d’un polygone sphérique AB, BC, £ g . 286.
CD, DE, étant donnés, a Vexception du dernier AF,
si Von fait 'varier l’un des angles B, G, D, E, opposes
au côté AF, les autres étant constants, je dis que le
côté AF augmentera si l’angle augmente, et qu’il dimi
nuera si l’angle diminue. Dans tous les cas, on suppose
que le piolygone est convexe avant et apres son change
ment de figure.
Supposons d’abord qu’on fasse varier l’angle B, les trois
autres C, D , E , étant constants, si l’on joint BF, la figure
BCDEF n’éprouvera aucune variation, et BF sera constant.
On aura donc un triangle sphérique ABF, dont les côtés
AB , BF’, sont constants , et dans lequel l’angle ABF varie
d’une même quantité que l’angle ABC du polygone, puisque
la partie FBC reste constante. Or, par les propriétés con-