WORKING GROUP 4
CATINOT-LE RAY
deux clichés pris simultanément, l’un sur émulsion panchromatique apporte
une grande finesse des détails, l’autre, sur émulsion infra-rouge présente des
teintes plus variées.
En matière d’échelle, les exigences des forestiers dépendent à la fois des
moyens effectifs dont ils disposent et de leur objectif particulier. Cet objectief
est, soit une interprétation qualitative portant sur les types de forêt ou cer
taines espèces, soit une interprétation quantitative comportant des mesures
ou des dénombrements pour définir des volumes sur pied.
Les essais systématiques effectués aboutissent à des conclusions concordantes:
- avec des photos à une échelle au moins égale au 1/15.000 ou 1/20.000, on
peut dans certaines conditions définir, voire délimiter des types de forêts.
Encore faut-il que l’interprétateur puisse disposer de données topographi
ques, de repères précis et d’infrastructure au sol et surtout s’appuyer sur
des arbres ou essences ayant une valeur indicatrice. Cette dernière condition
favorable n’est malheureusement pas toujours réalisée en forêt dense équa
toriale africaine; on la rencontre au Gabon avec l’okoume (Aucoumea
klaineana) dans les zones limities Nord et Sud de cette forêt avec le limba
( Terminalia superba) et l’ayous ( Triplochiton scleroxylon).
- lorsque l’on désire reconnaître des essences, effectuer des mesures du couvert
ou dénombrer les houppiers, il faut, suivant les cas, disposer de photos à
échelle au 1/15.000, le plus souvent à échelle au moins égale au 1/10.000.
Rappelons les caractéristiques de la grande forêt qui intéressent les techni
ques d’exploitations.
Pour les essences donnant des arbres de diamètre supérieur à 50 cm, on
compte souvent près d’une centaine d’espèces presque toujours mélangées pied
par pied. Même pour les essence présentant une tendance au grégarisme,
comme le limba, l’ozigo ou l’okoumé, il est exceptionnel que l’on rencontre
plus d’une dizaine d’arbres exploitables par hectare; sur de grandes surfaces,
la densité moyenne des arbres exploitables dépasse rarement 2 à 3 arbres à
l’hectare. Dans ces forêts naturelles, les arbres exploitables ne sont qu’une
partie des arbres existants et repérables. Le critère d’exploitabilité est un
critère non sylvicole mais commercial donc subjectif.
Un exemple montre les relations de l’inventaire et de l’exploitation sur de
grandes surfaces. Les recherches sur la composition de la forêt au Gabon
effectuées en 1955 par travaux menés uniquement au sol ont montré les résul
tats suivants: sur 17 secteurs de surface totale 77.375 ha comptés à 5% ou 10% :
Volume en
Moyen
mètre cube à l’hectare
Minimum Maximum
Volume total de toutes tiges de diamètre à hauteur
d’homme > 10 cm
253
200
287
Volume total de toutes tiges de diamètre à hauteur
d’homme > 55 cm
93
75
120
Volume des arbres de 50 essences
48
40
80
Volumes des arbres de 20 essences commercialisables
24
9
34
Volume de l’okoumé commercial
13
6
23