ement z, parait
Cette formule manifeste un paradoxe par la présence du facteur (b — s)—,
il est aisé d'observer des stéréogrammes avec une séparation s égale à la base
(7) oculaire, ou méme légérement supérieure. Dans le premier cas, l'exagération
serait infinie; elle deviendrait négative dans le second !
. On obtient un paradoxe analogue en étudiant par les seules lois de la
(8) perspective l'observation monoculaire dans un systéme optique fournissant à
et d’une dimen- l'eeil une « image à l'infini ».
joparent dz : dx. Or, il est évident que, dans l'un comme dans l'autre cas, le facteur d'exa-
gération prend une valeur finie bien déterminée. La géométrie seule ne peut
o e
donc pas rendre compte du phénoméne, pour la définition (9) du facteur
r J)
(9) d’exageration.
2. Existence d’un facteur objectif ?
(19) Avant d'abandonner l'étude géométrique, remarquons cependant qu'on pour-
rait définir un autre facteur d'exagération, de maniére à faire disparaitre le
paradoxe.
Prenons en effet le rapport d'une différence d'altitude au carré d'une dimen-
sion horizontale, c'est-à-dire à une aire horizontale. Ce « relief du second
ordre » est alors, pour l’objet photographié, dH : dX?, et pour l’impression
recueillie, dz : dx? . On est ainsi conduit au « facteur de second ordre » E’ :
Bex (dz dt) (dH: dX) == (dz: dH); (dx: dX)? (11)
qui donne
E/ — Be (bf)! (12)
Ce facteur est cette fois indépendant de s ; or, l'expérience montre que
l'exagération ressentie varie avec s . En outre, la définition adoptée pour E’
est visiblement artificielle. On ne doit donc guére espérer de résultat en con-
servant une théorie purement géométrique, méme si on modifie la définition
du facteur d'exagération.
3. Intervention des données physiologiques.
Remarquons que le facteur E donné par (10) devient infini en méme temps
que l'éloignement apparent, donné par (4). Or, il est clair qu'en aucun cas,
les yeux ne « restituent » binoculairement le modéle à l'infini; dans l'observa-
tion monoculaire, l’œil recevant des faisceaux de rayons paralléles ne « voit »
pas davantage l'objet rejeté à l'infini, méme si l'ignorance de ses dimensions
réelles l'empéche de lui attribuer une distance.
Donc, ni l'accomodation, ni la convergence ne sont déterminantes dans la
localisation des objets. Tous les physiologues sont d'ailleurs d'accord sur ce
point. « I is now generally accepted that stereoscopic depth localization arises
solely from the disparity between the images in the two eyes. There is still
uncertainty, however, regarding the role played by certain factors associated
with the disparate stimuli that are also necessary for the emergence of the
stereoscopic experience » [1].